archives : Questions à Barbara Coignet, fondatrice de la First Sustainable Luxury Fair

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Questions à Barbara Coignet, entrepreneur visionnaire et iconoclaste, co-fondatrice de BCMS et fondatrice de 1.618 la société organisatrice de lʼévénement qui se tient les 15, 16 et 17 mai 2009, au Palais de Tokyo : First Sustainable Luxury Fair.

afv : Quel est votre parcours avant la création de ce projet ?

bc : Nous avons créé le bureau BMCS, il y a plus de 10 ans, nous sommes deux associés. BMCS est une agence de relations presse et un ʻagent commercialʼ dans la Mode et la Culture. Je mʼoccupe de la partie Presse- Evenements et jʼai toujours travaillé sur des recherches sociales, de tendances et eu envie dʼentreprendre. Jʼai aussi mélangé en permanence la mode avec dʼautres formes artistiques en créant un service de presse transversal.

afv : Quʼest ce qui vous a ammené à créer ce rendez vous ?

bc : Jʼai ce projet en gestation depuis un bon moment ! Cʼest pour moi une évidence de rapprocher ces 2 mondes et dʼen informer le public. Il était temps de donner envie, de créer le désir et de mettre en avant tous ces produits aujourdʼhui émergents qui allient le beau, le qualitatif et intègrent les enjeux du développement durable. En réalité jʼai toujours rêvé que cela existe et puisque cʼest maintenant le cas, jʼai eu envie de donner une vitrine à ces superbes produits éco-innovants!

afv : Cette ʻfairʼ a t elle son pareil à lʼétranger ? ou est ce un modèle unique ?

bc : A ma connaissance, cʼest une première mondiale (avec cette définition et cette enveloppe artistique). Nous envisageons déjà de faire des petits en dehors de nos frontières …

afv : Nʼest ce pas trop tôt pour les marques et les maisons de luxe ?

bc : Oui un peu. Mais 1.618 est peut être aussi une façon de faire accélérer leur processus. Ils sont tous très au fait et très en avance en interne. Ce sont surtout des structures lourdes et, pour modifier des process, des sourcing, des infrastructures et des habitudes cela prend bien sûr un certain temps! Mais les choses vont de plus en plus vite et les maisons de Luxe sont presque prêtes !

afv : Que répondriez vous à ceux qui qualifieraient ce rendez vous dʼopportuniste ?

bc : Je dirais que je peux le concevoir parce que je trouve cela positif !! dans la mesure où les choses prennent formes lorsquʼil y a des opportunités ! Sinon elles nʼexistent pas. Il y a 3 ans seulement, lorsque jʼai eu envie de concrêtiser ce projet, je nʼai pas trouvé un dixieme de lʼécoute et de lʼenthousiasme que jʼai eu aujourdʼhui. Je nʼaurais pas pu présenter beaucoup dʼinitiatives !! Le secteur à évolué très vite, ce qui a rendu le projet réalisable. Un événement nʼa dʼintérêt que lorsquʼil correspond à une attente. Et aujourdʼhui, cʼest le bon moment.

afv : Quelles sont les attentes (ROI, image, RSE) de vos partenaires et clients/exposants sur ce type dʼévénement ?

bc : Ils souhaitent souvent se positionner comme des pionners dans ce domaines et cherchent aussi à entrer dans un cercle dʼentrepreneurs qui partagent les mêmes valeurs. 1.618 a la volonté de leur apporter ces réponses et de participer à la création de cette nouvelle économie.

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afv: Quelles sont les difficultés que vous avez rencontré lors du développement du projet ?

bc : Cela nʼa pas été facile ! déjà parce que ce projet est un peu précurseur autant dans sa forme que dans son fond et, si certains ont tout de suite été séduits, il a fallu se battre contre une année spéciale où la plupart des entreprises ont peur. Le sujet a aussi intrigué, parfois agacé les “écolos de la première heure” et il a fallu beaucoup expliqué quelle était notre définition du Luxe, les valeurs que nous voulions exprimer : le temps, lʼautre, le patrimoine, le savoir faire, lʼéthique, lʼenvironnement… Le nouveau Luxe de demain ! Et puis le développement durable est aujourdhui un petit milieu; Ne rentre pas qui veut ! Il a fallu prouver que nous ne voulions ni surfer sur la vague, ni créer une opération marketing pour gagner notre crédibilité. Le comité dʼexperts qui encadre le projet nous y a beaucoup aidé.

afv: Comment arrive-t-on à faire venir ou comment pense t on à des designers comme Matthieu Lehanneur ? Comment lʼavez vous convaincu ?

bc : Mathieu Lehanneur est une des références en France de lʼeco conception ayant une approche moderne et innovante. Nous lui avons fais part de notre projet et il a été séduit puisque nous souhaitons dire les mêmes choses et que nous lui offrions lʼécrin pour sʼexprimer sur ce sujet.

afv : A quelques jours de la ʻfairʼ quels sont vos sentiments quand à son succès ?

bc : Je suis quelquʼun de globalement positive, et aux vues des requettes, des contacts et des enthousiasmes, je crois que ça va être merveilleux !!

afv : Quel est le pourcentage de visiteurs grand public et de professionnel estimé ?

bc : Je pense que le rapport sera environ 35% professionnels, 65% grand public.

afv : Quel lien comptez vous garder avec votre cible (acheteurs, visiteurs) après la première édition, et quel est à priori la périodicité de ce rendez-vous ?

bc : Lʼévénement aura lieu une fois par an. En revanche, grâce à la création dʼun cercle des Mécènes Création – Luxe – Développement Durable, que nous créons avec le Palais de Tokyo, nous organiserons 4 RDV avant la seconde édition 2010, dédiés aux professionnels, pour animer ce cercle sur des questions diverses liées au développement durable. A ces occasions, nous envisageons de proposer à certains de nos visiteurs de se joindre à ces évènements.

afv : Pourriez vous nous expliquer la genèse de lʼidentité visuelle (est ce une idée interne ou une proposition de votre agence, Trafik) ?

bc : Il sʼagit dʼune demande de ma part faite à lʼagence trafik de proposer une identité visuelle artistique, suggestive sans tomber dans les codes classiques généralement liés à lʼenvironnement. Aussi, pour le logo, nous avions déjà la volonté de présenter lʼidée dʼun “poinçon” cohérent avec la notion de sélection, de cercle, dʼappartenance à un groupe. Puis Trafik, très talentueux a proposé très vite des pistes que nous avons beaucoup aimé.

afv : Finalement pourquoi avoir choisi le Palais de Tokyo ?

bc : Un lieu culturel, centre dʼart contemporain, avant garde, au coeur de Paris, et ayant entamé une réflexion avancée sur le développement durable correspondait naturellement à notre message et à notre cible.

Propos recueillis par Andrée Fraiderik-Vertino / Copyrights photos Hervé Hoareau.

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